mardi 26 juin 2018

Scène d'amours







Expo des dessins réalisés pour la création 
D' Inepui-sable, à la Vidondée à Riddes, Suisse.



Le dessin est l'expression qui s'est imposée à moi depuis toujours pour mettre dehors ce que j'ai dedans. Pourtant, les arts qui me touchent le plus sont ceux qui engagent le corps ou la voix. Je n'ai jamais été bouleversée par une peinture comme je le suis face à un humain sur scène.
J'ai eu la chance, l'été dernier,  de participer aux débuts de vie d'un spectacle. Ce furent des jours très joyeux , pleins  de rires et de jeux.
Tout le petit monde présent y a semé ses graines et les a généreusement arrosées. Les mois ont passé et Inepui-sable est né.
Hier soir, j'ai assisté à la représentation de sa forme aboutie. J'ai versé, cette fois, plus de larmes que de rires. C'est beau d'observer comme la joie côtoie les pleurs, à la manière des deux faces d'une même pièce. On ne peut être traversé par l' une en faisant l'économie de l'autre. Les émotions sont les émotions. Elles sont liées.  Tu les accueilles ensembles ou tu leur claques la porte au nez. Si tu les laisses circuler, tu prends tout ce qu'il y a à prendre et tu ne fais pas la fine bouche ! Que ça chatouille les zygomatiques ou les lacrymales , tout est bon !
Le spectacle vivant a ce pouvoir extraordinaire d'augmenter la vie en nous. Les danseurs, hier, m'ont attrapée par les tripes et ont fait leurs tours de pistes avec. Je les ai suivis à mon corps consentant. Je ne suis pas masochiste, mais il arrive que j'aime souffrir ! Parfois... Quand c'est bien fait.
A les voir s'aimer et se déchirer d'une si belle façon  je me suis sentie réconciliée avec le tragique de nos existences. Non , ce n'est pas rien!


Merci à Luc Benard, Mathieu Bessero Belti, Margaux Dorsaz, Laure Dupont, Marrya Evrard.













samedi 2 juin 2018

Human nature





Nous avons un tel besoin de lumière. 
On souffre de ne pas se fondre suffisamment dans le paysage et trop souvent dans le regard des autres. 
La nature nous renvoie une image de nous puissants. Elle étend tellement le champs de nos possibles que nous nous y sentons sans limites. On ressort régénéré de cette contemplation.
Au contraire, le regard de nos pairs nous réduit. A trop nous y surveiller, on s’épuise. 
C’est le spectacle de nos peurs et de nos manques que nous donne à voir ces yeux-là. Nous y construisons l’image la plus superficielle qui soit, la moins vraie, la plus neutre. 

Heureusement, il y a les amours, les amis. Auprès d’eux, on retrouve ce que la nature sait nous offrir: une place de choix dans les bras du monde.