mercredi 21 décembre 2016

Butoh





Ardèche. Petite maison chaude et calme comme un ventre.
Lire "l'origine de la danse" de Pascal Quignard,
c'est régresser plus loin que le début de la vie.

Je ne me libérerai pas de ma fascination. 
Jusqu'au bout, l'origine, sans me révéler son secret, me tiraillera.
Jusqu'au bout je la trouverai plus extraordinaire que la mort.
Si proche d'elle, son contraire...
Certains voient dans ma fascination un mal de mère.
Je me pose la question.
Il me semble que la maternité n'est pas mon sujet. 
La mère est absente dans ce qui m'occupe.
Je ne fais que rejouer ce que j'ai vécu, que nous avons tous vécu.
Etre un oeuf, devenir un embryon, un foetus, naître.
En dehors de toute volonté, comme ça, par la seule force de la vie.








"Oubliez le rythme.Ne cherchez pas à avoir conscience de votre corps. Renoncez au plancher. Perdez vos muscles. Cessez de vous entrainer. N'obéissez pas à la musique. Ne soyez plus relié à rien. Songez à naître, c'est cela l'essentiel.(...) La beauté est liée à la maladresse de l'origine." L'origine de la danse





mercredi 30 novembre 2016

L'hiver arrive





La tentation du repli
Quand sortir de l'atelier est comme s'arracher à
un ventre chaud et protecteur






jeudi 24 novembre 2016

Expos Bobo!


Deux expos de mon travail à Bobo pour la National Portrait Gallery
débutent Samedi (le 26)

Une à la Galerie Philippe Gelot, à Paris.
J'y serai accompagnée par Michel Lauricella, dessinateur et sculpteur,
et Noufou Sissao (le modèle de ce portrait), sculpteur-fondeur.

L'autre exposition, à Edimbourg, à la Scottish National Portrait Gallery.
C'est le BP Portrait Award qui fait sa deuxième escale.







samedi 12 novembre 2016

Né eau










" La voie propre à chaque peintre est fascinée.
Un vrai peintre ignore ce qu'il fait. Parfois le peintre croit qu'il est comme un aigle
avec sa serre au-dessus des levrauts des images
alors que tous les peintres sont des levrauts, des rats, des petits passereaux
sur lesquels s'ouvrent le bac et les serres du grand aigle des
images nocturnes qui dresse à plusieurs reprises 
chaque nuit leur Fascinus "

Vie secrète, Pascal Quignard 








dimanche 2 octobre 2016

Foetus et petits poissons










Lithopedions

Foetus de pierre et d'encre

D'une mémoire que je n'ai pas, j'ai tiré ces souvenirs

Je les rends à la rivière qui les a engendrés
Cadeau pour les poissons, têtards et autres larves aquatiques




jeudi 8 septembre 2016

Encore en été...



Ah lala! Que c'est bon! Peindre dehors... 
J'aime que ma pratique ait des saisons, depuis que j'ai ma maison.
Ces derniers temps je me recentre sur ce que je veux vraiment faire.
Je me pose de moins en moins de questions et ma créativité s'en porte bien mieux.
Mon intellect n'a pas grand chose de bon à apporter à ma peinture, je le sais maintenant.
Par contre, la rivière, les poissons, le soleil, les abeilles...









lundi 22 août 2016

Câlin







Le retrouver, à chaque fois, c’est doucement délacer les ligaments de nos corps, dégrafer nos articulations.
Emmanuelle Pagano, Nouons-nous




jeudi 21 juillet 2016

L'attendrissement





C'est simple ce que l'on nomme "art".

Laisse s'épanouir le sentiment, avec confiance.
Permets-lui de gonfler dans ta poitrine, ta main se fera porte-parole.
A travers elle, c'est un pur amour, une pure douleur, un pur désespoir, 
le plus grand bonheur, le désir le plus puissant, qui parlera.
"Ca" s'adressera à ce dont, tous, nous sommes porteurs.

C'est le pouvoir de la poésie sur les âmes de toucher
on ne sait quoi, on ne sait comment.

Qu'il est bon de sentir en soi remuer quelque chose qu'on croyait mort.
Il arrive que l'enveloppe soit durcie mais que le moelleux subsiste au coeur.
Alors ça s'agite, prêt à gagner du terrain.
 Le moelleux voudrait reconquérir la peau. Attendrir la carapace.
C'est ce que fait la poésie.

Un poème m'a saisie par surprise, l'autre jour. La mort d'un père, la douleur d'une fille.

Qu'il est bon d'être capable de pleurer sur les peines qu'on ne s'avoue pas à soi-même.















lundi 27 juin 2016

BP Travel Award



(Noufou Sissao, dans sa fonderie
à Bobo Dioulasso)



Me voici de retour de Londres après avoir visité la très belle

J'y montre une partie du travail réalisé grâce au Bp Travel Award:
peintures et Carnets de voyage.

Je viens de créer une nouvelle catégorie sur mon site pour que vous puissiez 
en avoir un aperçu:














mardi 24 mai 2016

FLORE






Une belle exposition se prépare à l'atelier.
C'est devenu notre manière, une fois par an,
de célébrer notre amour de l'art (et des artistes).


(Vous pouvez cliquer sur leur nom et aller vous balader sur leurs sites, 
ça vaut le détour! (Désolée pour le changement de couleur des noms, je ne sais pas comment j'ai fait mon affaire, mais vu que ça fait déjà 30 minutes que j'essaye de corriger ça sans succès, on va dire que ce n'est pas vraiment important... N'est-ce pas?))



mercredi 11 mai 2016

A la Fabrica114





Il se passe des choses ces temps-ci à l'atelier... 

Nous préparons une exposition collective pour la fin du mois sur le thème de la "Flore". Notre manière à nous de fêter le printemps avec une dizaines d'artistes, amis et inconnus encore, l'occasion de belles rencontres et d'échanges autour de l'art.

(détail d'une gravure de Gilbert Houbre,
issue d'une série autour de son
cognassier)




Le 23 Juin, débute l'exposition du BP portrait award, à la Nationale Portrait Gallery, à Londres. J'y montrerais une partie du travail réalisé (carnet de voyage et peintures) au Burkina Faso, dans la fonderie de NOufou Sissao, à Bobo Dioulasso. Si vous êtes à Londres cet été, n'hésitez pas à y faire un tour, c'est toujours une très belle expo, qui réunit des portraits du monde entier...






Et puis, en juillet, à la Fabrica, c'est le mois des stages!
Morpho, avec Michel Lauricella, et peinture à l'huile, avec moi.
Mon stage se déroulera du 11 au 15 Juillet, chaque jour de 9h à 16h. Il tournera autour de la figure humaine (nu, portrait, autoportrait, plâtres). N'hésitez pas à diffuser l'information s'il y a autour de vous des personnes souhaitant apprendre à peindre.



samedi 30 avril 2016

En Avril, fais ce qu'il te plaît




Ce qui compte vraiment, vraiment, 
ce sont les caresses, les baisers, 
les regards aimants,
les tendresses, le rire, le jouir, 
le manger bon, la peau qui dore,
le sable chaud, l'eau claire qui coule, toujours, les dessins pour rien, 
pour l'eau qui coule et s'en fout,
les graines qu'on sème, les liens qu'on tisse,
les petits pas, les chansons douces, les chansons tristes,
les mots écrits, les "je t'aime" dits,
la nuit sans nuage, hier, les étoiles,
un chat, toi qui conduit, le silence, la paix,
dormir au chaud, se réveiller avec la lumière pâle...
Ce qui compte vraiment,
vraiment,
vraiment,
ça n'a pas de prix.

jeudi 14 avril 2016

Chez Chromosome A, à Lille



J'ai accroché mes encres à Lille, dans la jolie boutique 

Vous pouvez les voir jusqu'au 21 Mai
et en profiter pour découvrir le travail de
créateurs tous plus doués les uns que les autres...














Ici, un article de la voix du nord.








lundi 11 avril 2016

Un océan d'amour







J'ai rêvé d'un serpent très joli,
il s'appelait Christophe et voulait m'embrasser dans le cou.
Moi, j'avais peur de sa morsure qui donnait le
cancer des poumons.





Christophe, qui mordille mon âme depuis le début...








jeudi 31 mars 2016

Graffitis de Novembre






En Novembre dernier, j'avais greffé mes gribouillis 
à des dessins trouvés là, sur les rochers plats.
Je viens de récupérer ses photos tout juste développées.
Un des plaisirs de l'argentique, c'est d'oublier ses pellicules 
quelques temps pour redécouvrir ses images.
De bonnes surprises ensoleillées...



mercredi 16 mars 2016

Blissssss




Pour que cela se produise,
il faut voler des moments à la routine.
Un cinéma le matin alors qu'on a du travail,
un thé au café en attendant que la boutique ouvre,
une longue marche dans la ville alors qu'on 
s'apprêtait à prendre le métro, etc.

Cultiver l'inefficacité.

Choisir un thé au nom joli, "Le secret".
Humer ses arômes.

Apprécier la conversation des deux copines à la table 
à côté. Pensée pour Mireille.

Là, ça peut commencer...
Le présent se dilate!
Il gonfle, et occupe tout l'espace. Vous êtes dedans.

Samedi matin, les sens éveillés, petit moment parfait.
J'étais là.






samedi 5 mars 2016

Mon endroit préféré au monde







Pas la peine de chercher plus loin, je l'ai trouvé, je le sais.

(Souvenir de l'été. Les rochers ronds comme des corps,
se coucher dessus, épouser leur dureté chaude.)





mercredi 3 février 2016

Les rencontres





Le grand chevelu et le petit chauve, compères
complices dans l'art d'humilier les jeunes étudiants,
proposent ce matin un tour de table afin que nous leur
exposions notre "projet" pour les mois à venir.
Je les pratique depuis suffisamment longtemps 
pour savoir ce qu'ils entendent par là.
Mais ce matin, je décide, courageuse, d'être sincère.
"Je voudrais juste rencontrer quelqu'un qui m'
attire et faire son portrait."
Blanc.
Echange de regards mi-attérés, mi-ironiques
entre le chauve et le chevelu, petits rires méprisants...
Mademoiselle, vous repasserez avec un projet plus intelligent.

Aujourd'hui, 15 ans plus tard, je me réconcilie 
avec la jeune artiste que j'étais alors. 
Et je me dis que j'avais raison.
Je n'avais pas d'idées, mais j'avais des désirs à revendre.





Et puisqu'on en parle, je vous conseille, si vous ne l'avez
jamais lue, ma bd préférée d'Edmond Baudoin:






Et puis Dominique A, aussi en parle...
(Que j'écoutais déjà à l'époque.)